N.f. Société ini­ti­a­tique apparue sous sa forme actuelle au 18e siè­cle en Europe. La franc-maçon­ner­ie a longtemps été une société totale­ment secrète, l’appartenance à laque­lle demeu­rait con­nue des seuls mem­bres jusqu’à la mort de l’un d’entre eux. C’est à ce moment qu’elle était annon­cée et par­fois sig­nalée sur la pierre tombale. Elle fait remon­ter son orig­ine aux bâtis­seurs des pyra­mides, du tem­ple de Salomon puis des cathé­drales médié­vales. La référence à un Grand Archi­tecte de l’univers est au cœur du sys­tème sym­bol­ique élaboré, con­stru­it sur un ensem­ble métaphorique issu à la con­struc­tion archi­tec­turale, qui sous-tend la société, indépen­dam­ment de la reli­gion de ses mem­bres ou de leur athéisme et de leur appar­te­nance poli­tique. Elle a pour but de tra­vailler à l’amélioration de l’humanité tant par son action dans la société que par la recherche per­son­nelle. Sa rela­tion au secret a très tôt sus­cité la méfi­ance et nour­ri des fan­tasmes de com­plots, d’arrangements pécu­ni­aires, pro­fes­sion­nels ou poli­tiques, voire de turpi­tudes. Il y a à l’intérieur de la franc-maçon­ner­ie des courants. Cer­tains sont mixtes, d’autres sont séparés voire même, réservés aux seuls hommes. La franc-maçon­ner­ie est struc­turée en loges qui mar­quent les obé­di­ences. Le terme de loge recou­vre autant un courant à l’échelle d’un pays que le lieu pré­cis où se réu­nis­sent régulière­ment les mem­bres. Il y a une hiérar­chie interne com­por­tant de nom­breux grades indi­quant la pro­gres­sion de la pen­sée autant que le niveau d’initiation et, par­tant, les respon­s­abil­ités. La franc-maçon­ner­ie est présente sur tous les con­ti­nents. Si en Europe les mem­bres restent dis­crets sur leur appar­te­nance, aux États-Unis, celle-ci est plus com­muné­ment annon­cée. Il reste cer­tains pays où elle inter­dite, soit poli­tique­ment soit pour des raisons religieuses. Au cours de l’Histoire, la sus­pi­cion dont elle fait l’objet a par­fois pris un tour vio­lent, comme durant la péri­ode nazie où les francs-maçons ont été déportés dans les camps de concentration.