Pays du Moyen-Ori­ent. Bor­dé au nord par la Mer Caspi­enne, et le Kazah­stan, à l’est par le Pak­istan, au sud par le Golfe per­sique et à l’ouest par l’Irak. Pop­u­la­tion: 80 mil­lions, Iraniens. Reli­gion islam chi­ite, rares chré­tiens et zoroat­sriens. Langue offi­cielle: far­si (per­san). Cap­i­tale: Téhéran. Autres villes impor­tantes: Qôm, Ispa­han, Bam. Économie: Hydro­car­bu­res, agri­cul­ture, indus­trie. Ancien roy­aume de Pers­es depuis le 2e mil­lé­naire av. J.C. dont l’extension max­i­male a poussé les fron­tières jusqu’à la rive ori­en­tale de la Méditer­ranée et la Grèce à tra­vers l’actuelle Turquie sous les règnes des sou­verains Dar­ius et Cyrus. Il con­naî­tra une péri­ode de grandeur du Moyen-Âge au 17e siè­cle sous les dynas­ties des Séleu­cides et des Abba­sides Sous pro­tec­torat anglais du début du 20e siè­cle à la fin de la Deux­ième Guerre mon­di­ale, le pays a été dirigé des années 1950 à 1979 par le chah Reza Pahlavi qui a mod­ernisé et occi­den­tal­isé le pays tout en main­tenant un régime autori­taire et iné­gal­i­taire large­ment soutenu par les États-Unis et la Grande-Bre­tagne pour des raisons énergé­tiques et idéologiques. Le régime du chah est ren­ver­sé en 1979 par un soulève­ment qui ame­na au pou­voir l’Ayatollah Ruhol­lah Khomeiny. Le pays devient un État religieux extrême­ment rigoureux et vio­lent se fer­mant sur lui-même et sous la houlette des gar­di­ens de la révo­lu­tion, une force veil­lant à l’application des lois notam­ment dans le domaine des mœurs. L’ambassade des États-Unis est prise d’assaut et les diplo­mates seront retenus plus d’un an jusqu’à leur libéra­tion par des voies diplo­ma­tiques, mais suite à une ten­ta­tive de libéra­tion par un com­man­do qui s’est sol­dée par un échec. Au début des années 1980, l’Irak déclare la guerre à L’Iran. Celle-ci dur­era sept ans et causera la mort de plusieurs cen­taines de mil­liers d’Iraniens et d’Irakiens. Elle se ter­min­era sans réelle vic­toire ni mil­i­taire ni ter­ri­to­ri­ale mais lais­sera le pays exsangue. par­al­lèle­ment le pays sou­tient finan­cière­ment au Liban la mil­ice du Hezbol­lah. À la mort de l’Ayatollah Khomeiny au milieu des années 1990, le régime se main­tient sous la direc­tion du Guide suprême Ali Khamenei et de Ali Raf­sand­jani. Des élec­tions prési­den­tielles sont organ­isées qui sont rem­portées par un aya­tol­lah mod­éré, Mohammed Khata­mi. Une forme de libéral­i­sa­tion se fait jour, de même qu’une détente au niveau inter­na­tion­al. Il sera réélu mais son pou­voir reste sub­or­don­né à celui d’Ali Khamenei qui con­tre le déci­sions du prési­dent. Celui-ci sera rem­placé par Mah­moud Ahmanide­jad, dont le dog­ma­tisme entraîn­era des ten­sions vio­lentes dans le pays mais aus­si au niveau inter­na­tion­al par cer­taines pris­es de posi­tion belliqueuses por­tant notam­ment sur le pro­jet nucléaire iranien dont les Occi­den­taux et Israël doutent qu’il ne soit que civ­il. Cer­tains mil­i­taires et poli­tiques occi­den­taux envis­ageraient du reste une inter­ven­tion mil­i­taire en Iran. Ahmanide­jad a été réélu mais des soupçons d’irrégularités lors du scrutin ont engen­dré à nou­veau des trou­bles dans le pays. Le prési­dent est actuelle­ment dans une posi­tion déli­cate dans la mesure où le guide suprême s’oppose égale­ment à lui sur cer­tains points.