Kadhafi, Mouammar

193?-2012. Homme d’état libyen. Colonel dans l’armée, il a déposé le roi en 1979. Chef d’État à vie, il a mod­ernisé le pays en s’appuyant sur ses réserves en hydro­car­bu­res. Il a notam­ment mis en œuvre la réal­i­sa­tion d’un fleuve arti­fi­ciel ali­men­té par les réserves d’eau souter­raines, per­me­t­tant ain­si d’irriguer cer­taines régions déser­tiques du pays. Poli­tique­ment, il a soutenu des mou­ve­ments d’extrême-gauche européens par la for­ma­tion et des moyens financiers. Il en surtout soutenu le Fatah et son chef Yass­er Arafat. Sous son règne, la Libye a été mise au ban des nations du fait de ces sou­tiens, mais surtout suite à deux atten­tats à la fin des années 1980 visant l’un les États-Unis à tra­vers un avion de la Pan Am qui a explosé au-dessus du vil­lage écos­sais de Locker­bie faisant 271 morts et l’autre la France en faisant explos­er un avion de la com­pag­nie UTA au dessus du désert du Ténéré faisant 239 vic­times. À par­tir du début des années 2000, le régime opère un retour sur la scène inter­na­tionale, cour­tisé pour ses richess­es souter­raines, mais aus­si suite à l’annonce de l’arrêt du sou­tien aux mou­ve­ments ter­ror­istes et une indem­ni­sa­tion finan­cière pour les familles des vic­times des atten­tats aériens. À cette péri­ode égale­ment, il devient le prési­dent de l’Union africaine, rôle qu’il prend très au sérieux, dévelop­pant un dis­cours panafricain et mul­ti­pli­ant les vis­ites dans les cap­i­tales étrangères. En 2007, un dernier obsta­cle à la nor­mal­i­sa­tion des rap­ports avec l’Occident trou­ve sa solu­tion, avec la libéra­tion de huit infir­mières bul­gares et d’un médecin algérien, accusés à tort d’avoir inoculé le virus du sida à des Libyens et con­damnés à mort et empris­on­nés depuis plusieurs années. Simul­tané­ment, pour­tant, deux ingénieurs suiss­es sont empris­on­nés par mesure de rétor­sion suite à l’arrestation à Genève de son fils Han­ni­bal, accusé de mau­vais traite­ments sur des employés. Cette affaire sera résolue en 2010. à par­tir de 2011 la Libye est elle aus­si sec­ouée par les mou­ve­ments qui ont débuté en Tunisie. Le pays se retrou­vera rapi­de­ment en sit­u­a­tion de guerre civile. Début 2012, Mouam­mar Kad­hafi, en fuite, est cap­turé et exé­cuté dans un lynchage.

Kadhafi, Saïf al Islam

197?-. Fils de Mouam­mar Kad­hafi. Lors du soulève­ment de 2011, il a été pressen­ti pour suc­céder à son père. Il a com­bat­tu et a été arrêté.

Kaeser, Olivier

196?-. Suisse. Après des études d’histoire de l’art, il cofonde au début des années 1990 avec Jean-Paul Fel­ley* une struc­ture con­sacrée à l’art con­tem­po­rain appelée atti­tudes qui de nomade les pre­mières années s’installera dans divers lieux à Genève. À par­tir du milieu des années 2000, tou­jours avec Jean-Paul Fel­ley, il codirige le Cen­tre cul­turel suisse de Paris.

Kafka, Franz

188?-192?. Auteur tchèque d’expression alle­mande. Romanci­er et auteur de nou­velles. Les univers qu’il éla­bore met­tent en scène des pou­voirs et des admin­is­tra­tions ten­tac­u­laires, absur­des et destruc­teurs aux­quels sont con­fron­tés des indi­vidus isolés et mar­gin­al­isés, dans des romans: Le procès, Le château, L’Amérique ou des nou­velles: La Colonie Péni­ten­ti­aire, Un artiste de la faim. Il tour­na égale­ment son regard sur la famille les rela­tions en employ­ant le mode fan­tas­tique: La Méta­mor­phose, Odradek voire auto­bi­ographique: Let­tre au Père. Son ton et son analyse des insti­tu­tions, nour­ris de son tra­vail dans des admin­is­tra­tions, oscil­lant entre humour absurde, mécanique et hor­reur ont don­né lieu à un adjec­tif: kafkaïen. L’essentiel de la pub­li­ca­tion de son œuvre est posthume et est due à son ami Max Brod qui, con­traire­ment à la volon­té de Kaf­ka de voir ses écrits détru­its après sa mort, les a con­servés et ren­du pos­si­ble leur diffusion.

Kagame, Paul

19??- Actuel prési­dent du Rwan­da. Il a accédé au pou­voir après la guerre civile géno­cidaire de 1994.