1950 – 2007. Améri­cain. Musi­cien. Auteur, com­pos­i­teur, inter­prète. Il est arrivé enfant à Los Ange­les où il passera la majeure par­tie de sa vie. Il a débuté le piano à trois ans et a été con­sid­éré comme un enfant prodi­ge, ren­con­trant Igor Stravin­sky à quelques repris­es. Dès l’adolescence, il se tourne vers le rock et apprend la gui­tare en auto­di­dacte. Il com­mence à jouer dans divers groupes comme auteur et inter­prète. Il rejoint les Ever­ly Broth­ers comme pianiste tout en tra­vail­lant par­al­lèle­ment pour des pub­lic­ités. En 1976 sort un pre­mier album sous son nom, inti­t­ulé War­ren Zevon. Les ambiances et sujets qu’il abor­dera durant toute sa vie sont déjà présents, la vio­lence, l’ironie, une atten­tion à la lit­téra­ture, et la fig­ure du per­dant, mag­nifique ou pathé­tique. Il devient une fig­ure musi­cale impor­tante à Los Ange­les. Plus tard, déçu par le milieu et un suc­cès insuff­isant, il renonce à la musique et devient bar­man à Ibiza. Son ami Jack­son Browne le retrou­ve et pro­duit l’album Excitable boy qui con­tient son hit le plus célèbre, Were­wolves of Lon­don. En 1980, il prend son pub­lic de court en jouant sur scène avec un groupe punk, dont le disque Stand in the Fire est la trace. En 1982 sort Bad Luck Streak in Danc­ing School et en 1983 The Envoy. Sub­mergé par sa con­som­ma­tion de drogues et d’alcool il entre­prend une cure de dés­in­tox­i­ca­tion. En 1987, sort Sen­ti­men­tal Hygiene sur lequel appa­rais­sent Bob Dylan, Bruce Spring­steen, Flea ou George Clin­ton ain­si que des musi­ciens de R.E.M. avec qui il créera le groupe Hin­du Love Gods le temps d’un album éponyme. Le suc­cès se réduit, il sort néan­moins régulière­ment des dis­ques, Muti­neer, Mr Bad Exam­ple. Sa musique, faite de bal­lades et de rock accom­pa­gne des paroles sou­vent som­bres et ironiques, quand il ne chante pas des paroles écrites par ses amis, Hunter S. Thomp­son ou Thomas Mc Guane. Con­damné par un can­cer causé par l’amiante, il pro­duit l’album tes­ta­ment The Wind avec des musi­ciens proches dont Jorge Gon­za­lez, le bassiste qui aura accom­pa­g­né toute sa car­rière, et meurt peu après la sor­tie du disque.