Mojo Nixon and Skid Roper
Duo de chanteurs, percussionnistes et guitaristes américains formé au milieu des années 1980. Leurs chansons sont satiriques et nourries par leur regard critique sur les États-Unis, qu’il s’agisse des médias ou de l’armée entre autres.
Aznavour, Charles
192?-. Français d’origine arménienne. Musicien, acteur et ambassadeur. Il a débuté comme pianiste et chanteur à Paris. Très tôt il est l’auteur des chansons qu’il interprète. Il apparaît au cinéma dès les années 1950 dans Tirez sur le pianiste et joue occasionnellement par exemple chez Claude Chabrol dans Les Fantômes du chapelier. Depuis l’indépendance de la République d’Arménie et notamment depuis le tremblement de terre de Erevan, il met sa notoriété mondiale au service de son pays d’origine avec un statut d’Ambassadeur de bonne volonté des Nations Unies.
Mocky, Jean-Pierre
193?-. Cinéaste et acteur français d’origine russe. Après des débuts comme acteur, notamment chez Georges Franju au cours des années 1950, il a débuté une carrière de réalisateur. Il a autant signé des adaptations, comme La rue de l’indicible peur d’après Jean Ray, ou Y a‑t-il un Français dans la salle d’après Frédéric Dard, qu’écrit ses propres scénarios. Son cinéma révèle dès le début, comme Un drôle de paroissien ou plus tard Le Miraculé, un anticléricalisme fort. Au fil des années, sa dimension anarchiste apparaît de plus en plus. Il critique, toujours par une ironie burlesque, l’armée, les secrets d’État dans Agent trouble, les empires financiers dans Les saisons du plaisir ou Ville à vendre ou encore les supporters de football haineux et grégaires dans À mort l’arbitre. La subversion intervient également dans la façon qu’il a de réunir des stars du cinéma français, notamment Catherine Deneuve, Bourvil, Michel Serrault, Jean Poiret, Victor Lanoux, Bernadette Lafont, Jacqueline Maillan ou encore Charles Vanel, avec des non-professionnels et des malades mentaux. Un autre moyen subversif qu’il emploie tient à la façon de filmer, sciemment bâclée, avec des sons non raccord, et des images banales. En dehors de son activité de cinéaste, il a tenu jusqu’au début des années 2000 un cinéma indépendant à Paris, et poursuit une activité épisodique d’acteur.