Bieri, Alain

194?- 1978. Suisse. Délégué du Comité Inter­na­tion­al de la Croix rouge (voir CICR*). Assas­s­iné en mis­sion en Rhodésie le 18 mai 1978.

Gainsborough, Thomas

17’??-184?. Pein­tre bri­tan­nique. Por­traitiste, il a représen­té de nom­breux mem­bres de l’aristocratie, sou­vent en extérieur. Il a par ailleurs été l’un des précurseurs d’une pein­ture du paysage effec­tuée sur le motif, qui con­naî­tra un essor impor­tant tout d’abord en Grande-Bre­tagne notam­ment avec John Con­sta­ble et William Parkes Bon­ing­ton, plus tard sur James Willard Turn­er, et ain­si indi­recte­ment sur la pein­ture française du 19e siècle.

Walser, Robert

1878–1956. Suisse. Né à Bienne. Romanci­er, poète et nou­vel­liste. Né dans une famille de com­merçants, il se con­sacre à l’écriture très tôt. Il tra­vaille tout d’aborddans une banque comme pré­posé aux écri­t­ures. Il entame ensuite une for­ma­tion pour devenir major­dome et part tra­vailler en Silésie dans une demeure ou encore dans une famille suisse. Ces activ­ités ali­men­taires sera toute­fois minori­taire dans sa vie mais lui inspir­era deux romans, L’institut Ben­ja­men­ta (par­fois inti­t­ulé Jakob Von Gun­ten) et L’homme à tout faire. Il s’installera à Berlin, rejoignant son frère Carl, un illus­tra­teur. Il gagne sa vie en écrivant des nou­velles et autres cour­tes pros­es pour la presse, non seule­ment alle­mande mais aus­si autrichi­enne, hon­groise et suisse. Sa famille, prin­ci­pale­ment ses frères et sœurs, sont mis en scène dans son roman Les Enfants Tan­ner. Ne ren­con­trant pas le suc­cès à Berlin, il se réin­stalle à Berne puis à Bienne. Il est pour­tant très appré­cié par Karl Kraus, Wal­ter Ben­jamin ou encore Franz Kaf­ka. En Suisse, il écrit tou­jours pour la presse et pub­lie quelques recueils. Une autre activ­ité à laque­lle il con­sacre beau­coup de son temps est la marche, qui lui fait effectuer des tra­jets impor­tants. Il en tir­era un court roman inti­t­ulé La Prom­e­nade. Atteint de trou­bles men­taux, il demande à être interné d’abord à la Wal­dau à Berne, puis une autre fois à Herisau dans le can­ton d’Appenzell. Il y passera les trente-deux dernières années de sa vie, et n’écrira plus à par­tir de 1928. Il meurt le jour de Noël 1956 au cours d’une marche. Durant le temps où il aura écrit, tant pour l’édition que pour la presse, et deux livrets d’opéra Blanche-Neige et Cen­drillon révè­lent un styl­iste sin­guli­er, chez qui une ironie, et un humour sub­tils, alliés à une rela­tion ambiguë au pou­voir, faite d’un plaisir de la soumis­sion et d’une capac­ité de révolte et d’insolence dont le ton peut sem­bler tour à tour can­dide et péné­trant. À sa mort, ce qui est appelé Les Micro­grammes, est un ensem­ble de cinq cent quar­ante-deux courts textes rédigés d’une écri­t­ure minus­cule dont le déchiffrage puis la pub­li­ca­tion auront pris vingt ans, ce qui fait qu’après sa mort, des textes nou­veaux sont décou­verts, aux­quels s’ajoutent encore de pos­si­bles col­lab­o­ra­tions avec des journaux.