Tribord
N. et adj. Convention maritime évitant la confusion entre droite et gauche à bord d’un navire selon que l’on regarde en direction de la poupe ou de la proue. Tribord indique la droite en regardant vers la proue.
Wasulka, Steina et Woody
Duo d’artistes vidéo américains d’origine tchèque, Woody et islandaise, Steina. Ils ont travaillé ce médium depuis les années 1970 dans des pièces reprenant des scènes classiques du cinéma, comme la poussette dans les escaliers du Cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein avec une dose d’ironie au moyen d’incrustations et par le travail du montage. Ce jeu avec les repères d’espace, d’échelle et de temps sert un brouillage des habitudes du spectateur tant en termes de vision que de narration.
Céline, Louis-Ferdinand Destouches, dit
188?-1961. Né à Paris, mort à Meudon. Auteur et médecin. Il exerce la médecine à Meudon où il s’est installé après la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il a combattu et a obtenu le grade de caporal. Il racontera son expérience de la guerre dans son journal intitulé Carnet du caporal Destouches. Celle-ci restera présente en filigrane dans d’autres romans. En 1928, il publie son premier roman, Voyage au bout de la nuit qui aura un retentissement important et marquera l’émergence d’un style singulier, saccadé, suspendu, évoquant la parole mais aussi une forme d’urgence. Il publie dans l’entre-deux-guerres plusieurs autres romans dans lesquels l’autobiographie est présente plus ou moins explicitement, Rigodon, Nord, Armance. Parallèlement à une notoriété croissante et une place en vue dans les lettres françaises, il est un proche de Gaston Gallimard, il prend la parole dans la presse avec une véhémence assortie d’antisémitisme, visant tant le Front populaire que Jean-Paul Sartre. Durant l’Occupation nazie et l’après-guerre, il soutient le régime de Vichy et laisse libre cours, dans ses libelles, articles et ouvrages à une haine des juifs qui culminera dans Bagatelle pour un massacre. À la fin de la guerre, il est exfiltré par les nazis avec son épouse Lucie Almanzor, tout d’abord au château de Sigmaringen en Allemagne puis fuit au Danemark jusqu’au début des années 1950. Il reviendra en France et reprendra son cabinet médical à Meudon jusqu’à sa mort, écrivant encore et accordant des entrevues à la télévision notamment.